Quinze innovateurs sociaux, finalistes du troisième appel à projets « Innovation sociale pour lutter contre la précarité énergétique » initié par la Fondation Schneider Electric, sous l’égide de la Fondation de France et Ashoka, se sont réunis les 11 et 12 juin derniers à Prague. Originaires de Bulgarie, République Tchèque, Hongrie, Pologne et Roumanie, leurs projets ont été sélectionnés parmi plus de 60 initiatives pour lutter contre la précarité énergétique en Europe centrale et orientale. Au cours des prochains mois, ils bénéficieront du support de mentors expérimentés afin de développer leur projet.
Un programme pour contribuer à réduire la fracture énergétique
Lancé en 2015, le programme « Innovation sociale pour lutter contre la précarité énergétique » vise à faire émerger et accélérer les actions innovantes et sociales les plus impactantes pour réduire la précarité énergétique en Europe et en répliquer les bonnes pratiques. Il entend ainsi contribuer à améliorer les conditions de vie des familles concernées dans 13 pays à ce jour (Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Grèce, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie).
Depuis la création du programme, 43 projets ont été retenus et ont ainsi pu bénéficier – ou bénéficient actuellement – d’un accompagnement sur-mesure. Ce dernier se matérialise sous forme d’un soutien financier et/ou de compétences, voire d’un investissement. Il vise à aider les finalistes dans leur stratégie de passage à l’échelle. Via son programme VolunteerIn, la Fondation Schneider Electric met à leur disposition les compétences de collaborateurs volontaires de l’entreprise. Elle contribue également à trouver de nouvelles sources de financement et veille à ce que d’autres acteurs puissent se saisir de ces innovations sociales.
Un panel de projets répondant à l’ensemble des facteurs favorisant la précarité énergétique
Les projets des 15 finalistes sélectionnés cette année permettent de répondre à de nombreux enjeux : de la production d’énergie à l’efficacité énergétique, en passant par l’éducation, la formation et l’emploi, la cartographie et la sensibilisation et l’énergie pour les transports.
A titre d’exemple, Centrum pasivního domu (République Tchèque) met en œuvre des mesures en faveur du logement durable dans les structures d’aide sociale ; Apro’Tech (Hongrie) conçoit et fabrique des appareils de chauffage efficients pour les familles à faible revenus ; Fine Energy / Citizen’s Energy System (Pologne) ont pour ambition de lancer une communauté modèle de l’énergie, puis de créer l’environnement et les outils nécessaires à sa réplication. Le projet du Centre d’Etudes pour la Démocratie (Roumanie) vise quant à lui à cartographier les dimensions socio-spatiales de la précarité énergétique en quantifiant ses impacts sur les ménages et sur les émissions de GES. Retrouvez ici les descriptions de l’ensemble des projets finalistes.
En novembre prochain, dans le cadre d’un événement organisé à Bruxelles, les finalistes auront l’opportunité de « pitcher » devant un panel d’experts européens. Cinq projets (soit un par pays) recevront une dotation pour soutenir leur action.