Au Haut-Katanga, en République Démocratique du Congo (RDC), le manque de main d’œuvre locale qualifiée pour la filière électrique pénalise le développement et l’essor économique de la province. Pour y remédier, Schneider Electric, le leader de la transformation numérique de la gestion de l'énergie et des automatismes, et l’Association des Pères de la Compagnie de Jésus au Congo favoriseront l’insertion de près 500 jeunes de la région entre 2018 et 2020 – dont 80% issus de milieux défavorisés – en créant deux formations qualifiantes dans les métiers de l’électricité.
Accompagner le dynamisme économique du Haut-Katanga
Quatrième pays le plus peuplé d’Afrique, riche en matières premières, la RDC connaît un fort dynamisme économique avec une croissance annuelle de son PIB comprise entre 2% et 9% depuis plusieurs années. C’est particulièrement vrai pour le Haut-Katanga, poumon industriel et minier de la RDC, et sa capitale, Lubumbashi, deuxième métropole du pays et centre économique majeur.
Cependant, l’économie congolaise souffre d’un déficit en infrastructures et en compétences qui pèse sur sa croissance. Au Haut-Katanga, le secteur électrique doit ainsi faire appel à des travailleurs étrangers pour répondre aux besoins en installations et en matériels électriques et pour assurer leur maintenance, au détriment direct des populations défavorisées de la province.
Un partenariat pour faire accéder à l’emploi des jeunes défavorisés
Engagé à contribuer aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU, Schneider Electric est notamment investit dans l’atteinte de l’ODD7 qui prévoit un accès à tous à une énergie durable, respectueuse de l’environnement, condition sine qua non pour l’éducation des enfants, la qualité de vie des populations et le développement économique. C’est ainsi que Schneider Electric a lancé dès 2009 un programme d’Accès à l’Energie ayant notamment pour mission de soutenir, en partenariat avec des structures locales, la formation professionnelle aux métiers de l’énergie pour les populations défavorisées. Depuis son lancement, le programme a contribué à la formation de plus de 148 000 personnes dans plus de 45 pays. En Afrique, Schneider Electric aura contribué entre 2009 et 2020 à la formation de 20 000 jeunes dans 22 pays avec près de 90 partenaires, dont 5200 jeunes formés sur la seule année 2018.
En République démocratique du Congo, Didier Chika, responsable développement du programme d’accès à l’énergie, s’est ainsi rapproché du père Max Senker, recteur du collège technique de Mwapusukeni, à Lubumbashi. Dirigé par les Pères de la Compagnie de Jésus, cet établissement propose depuis 2017 plusieurs filières de formation professionnelle, comme la construction métallique ou la mécanique automobile, qui s’adressent à des jeunes de 18 à 25 ans majoritairement issus de milieux pauvres.
Après avoir étudié les besoins du marché, les deux partenaires ont défini deux programmes de formation dans la filière énergie : Electricité du Bâtiment et Energie Solaire. « Une convention de partenariat entre les Jésuites, Schneider Electric au Congo et la Fondation Schneider Electric, signée fin 2017, décrit la filière mise en place, la durée des formations, le nombre de bénéficiaires, le public visé ; elle définit également les engagements de chaque partie », explique Didier Chika. L’objectif est de permettre, dès septembre prochain et jusqu’en 2020, à 500 jeunes, dont 80% sont issus de milieux défavorisés, d’accéder à une formation au métier d’électricien. « Etant donné les besoins de la région en électriciens qualifiés, les débouchés sont assurés », assure Didier Chika.
Deux programmes qualifiants dans les métiers de l’électricité
Le programme Electricité du Bâtiment s’étend sur un an (6 mois de cours et 6 mois en entreprise). Il permet d’obtenir un brevet d’aptitude reconnu localement. Il pourra accueillir 70 étudiants par an. Quant au module certifiant Energie Solaire, destiné en partie aux étudiants qui auront terminé le programme d’électricité du bâtiment, il se déroule sur 4 mois et pourra accueillir deux fois 80 étudiants par an.
La qualité du programme repose en partie sur l’équipement fourni par Schneider Electric, via le soutien de la Fondation Schneider Electric, comprenant notamment des bornes didactiques (bancs fermés sur lesquels on peut réaliser des connexions) et, sur le volet solaire, des panneaux solaires, des batteries, des contrôleurs de charge, etc. L’autre volet de la contribution de Schneider Electric concerne la pédagogie. Le module de formation de formateurs est assuré par un « Teacher », collaborateur de Schneider Electric ayant postulé sur une plateforme interne pour assurer cette mission bénévolement et sélectionné pour ses compétences techniques sur les équipements cibles.
Le programme a vocation à être répliqué et adapté aux contraintes de chaque région, dans un processus de développement et d’amélioration continue. Le module solaire avait ainsi été développé par un professeur de l’école Paul-Louis Merlin de Schneider Electric à Grenoble à la suite d’une mission au Sénégal avec des techniciens locaux. Un autre retour terrain en Tanzanie qui pointait un besoin en maintenance industrielle a permis de concevoir et mettre en place un module spécifique. In fine, l’ensemble des offres de formation est présenté au sein d’un catalogue indexé en fonction du niveau de qualification (CAP, maîtrise…).